Le jeu vidéo est souvent considéré comme un loisir pour
enfant, mais au fil des années il a pris une place de plus en plus importante
au sein de la société grâce à ses nombreuses évolutions. Aujourd'hui le jeu
vidéo est le bien culturel le plus consommé au monde devant le cinéma, la
musique et les livres. Ce secteur pèse près de 45 milliards de dollars (34,5
milliards d'euros).
L'évolution perpétuelle des jeux a entraîné la création de
nouveaux métiers, tel que les graphistes, game designers, level designers,
animateurs (et j'en passe).
Ainsi des écoles ont ouvert leurs portes pour former à ses
nouveaux métiers. Dans ce post nous allons voir exclusivement les écoles
formant aux métiers de Game/Level Deisgn et les projets créés par leurs
étudiants, qui seront les créateurs de demain.
A l'heure actuelle, en France, il y a « seulement 3
écoles » formant aux métiers de Game/Level Designer, les autres écoles
veulent juste surfer sur la vague en diversifiant leurs formations, seulement
pour la plupart des cas, ce sont « des formations bidons ».
Aujourd'hui nous allons nous intéresser à l'Enjmin :
l'école nationale du jeu et des médias interactifs numériques, par la suite,
nous verrons Supinfogame ainsi qu'Isart Digital (mon école). L'école est située
à Angoulême et forme à de nombreux métiers du jeu vidéo. La particularité de
cette école c'est qu'elle est publique, et les formations sont considérées
comme un cursus universitaire (peu de coûteux, reconnu par l'état). Cependant,
les formations proposées sont accessibles qu'à partir d'un Bac +3.
pour plus d'informations je vous invite à vous rendre sur leur site : https://www.enjmin.fr/
:: Projets d'étudiants de l'Enjmin ::
J'ai sélectionné quelques projets d'étudiants qui m'ont
beaucoup plu.
Tout d'abord, Lily et le Géant, un jeu qui me rappelle
étrangement (oupa) le monde de Tim Burton. Le joueur (Lily) doit escorter un
colosse pour éviter qu'il n'écrase les passants et détruise un village. Afin
d'arriver à ses fins, le joueur dispose d'un parapluie qui permet de bumper les
passants et d'ouvrir des portes. Pour ce qui en est de l'univers, le jeu se
déroule dans un monde rose bonbon qui je dois le dire est assez anxiogène.
Vient ensuite un Grand coup de cœur, Walter, un jeu action/survival
où le joueur incarne un détraqué mental luttant contre sa maladie. Le gameplay
consiste à se balader dans une ville au beau milieu de la nuit, repérer une
victime, la traquer à l'aide de son ombre pour ensuite la violer et la tuer. Le
joueur est comme obligé de réaliser ces actes atroces car durant sa traque, une
jauge se vide et plus elle se vide, plus le joueur est en manque, en détresse,
il est obligé de tuer pour ne pas tomber dans la folie, sans quoi cela se fini
en game over.
Un jeu donc très anxiogène (Kendy influence les prod' de
l'école ?) d'autant plus dans la mise en scène, les actes de violes et de
meurtres sont représentés sous la forme d'ombres, pour renforcer l'atrocité de
la scène, dévoiler quelque chose d'immontrable tant il est horrible, de casser
les codes du jeu vidéo : oui dans les jeux de guerre on tue, mais à chaque
fois, on sollicite le joueur à le faire en lui montrant que c'est pour la bonne
cause : « tuer du nazi c'est bien car c'est eux les méchants ». Par
ce fait les créateurs banalise la mort. Mais lorsque qu'on inverse la donne,
alors le ressenti n'est pas le même, dans Walter, c'est nous le méchant et nous
devons tuer des innocents pour ne pas tomber dans la tourmente ... n'est ce pas égoïste ?
Les créateurs ont vraiment voulu souligner ce point et je
trouve ça très intéressant d'un point de vue narratif et émotionnel
Enfin, Paper Plane, pas gros chose à dire dessus au niveau
des mécaniques de jeu mise à part que c'est un Flower like. Paper Plane se
démarque surtout pour son ambiance, et sa direction artistique, bref, je vous
laisse savourer.